À l'heure actuelle, beaucoup d'études utilisent la réalité virtuelle (RV) dans l'évaluation neuropsychologique. Celle-ci permettrait une meilleure évaluation de la mémoire épisodique. Notre but est de tester notre tâche en RV chez des personnes avec un trouble neurologique associés à des difficultés cognitives variées, plus spécifiquement chez des patients avec une sclérose en plaques (SEP). Un des symptômes cognitifs les plus communs de cette maladie est un déficit de la mémoire épisodique.
Nous faisons l’hypothèse que notre évaluation en RV différencierait mieux les patients SEP que des patients sains qu'un test neuropsychologique classique (CVLT). Dans un second temps, nous aimerions mettre en évidence une corrélation plus importante entre les performances mnésiques et une auto-évaluation de la mémoire au quotidien, quand celles-ci sont recueillies avec une tâche écologique en réalité virtuelle. Ensuite, nous voudrions évaluer l'influence du sentiment d'immersion ainsi que du cybermalaise dans les performances des sujets. Pour terminer, nous espérons mettre en évidence que ce sont bien les capacités mnésiques que nous évaluons chez nos patients et non leurs fonctions exécutives.
Pour cela nous avons testé 5 patients, chacun apparié à un groupe de sujets 6 sujets contrôles. Les sujets patients ont été évalués lors de trois séances. La première séance était une évaluation de la mémoire à l'aide du matériel de réalité virtuelle tandis que la deuxième étant la deuxième partie de ce test, c'est-à-dire le rappel différé. La troisième séance a permis d'évaluer la mémoire grâce aux tests neuropsychologiques classiques. Pour les sujets contrôles, deux séances ont été nécessaires. La première était identique au premier groupe tandis que la séance 2 et 3 ont été rassemblées en une seule.
Les résultats n’ont pas pu mettre de constat significatif en évidence. Nous avons tout de même pu mettre en lumière certaines choses grâce aux observations. Le test de mémoire en réalité virtuelle tendrait à mieux différencier les sujets SEP que le CVLT. Notre test en RV corrélerait mieux avec une auto-évaluation de la mémoire que cette auto-évaluation et le CVLT. Pour ce qui est de l’implication des fonctions exécutives dans notre test de réalité virtuelle, nous ne savons pas où nous situer. Pour ce qui est du cybermalaise, les patients en ont été fort atteints.
En conclusion, la réalité virtuelle comme nous l'avons utilisée ne se montre pas efficace chez des patients étant atteints de sclérose en plaques. Dans le futur, il serait intéressant d'utiliser un matériel moins immersif. |