L’insertion socioprofessionnelle des enseignants débutants et plus précisément la problématique du taux d'abandon dans les premières années de leur carrière est un phénomène qui, depuis plusieurs années, est au centre des préoccupations des chercheurs et des politiques. En 2015, en Belgique francophone, la ministre de l’Enseignement prévoit, dans le pacte pour un enseignement d’excellence, l’organisation du mentorat - dispositif qui gagne en popularité dans le monde de l'enseignement (Houde, 2010) – et dont l'efficacité est déjà reconnue dans le monde de l'entrepreunariat (Jyoti & Sharma, 2015). C’est avec l'objectif de mieux comprendre l'aspect relationnel qui découle de ce dispositif d'aide à l’insertion socioprofessionnelle, dans l’enseignement fondamental ordinaire, en Belgique francophone, que ce mémoire tente de répondre à la question : « Quelles sont les compétences relationnelles, identifiées grâce au double point de vue des enseignants, qui influencent le dispositif du mentorat ? ». Ce travail de recherche, qui s'appuie sur les données collectées lors d'entretiens semi-directifs avec des enseignants du fondamental ordinaire, fait le constat que les enseignants mentors et mentorés attribuent la qualité du mentorat à des variables organisationnelles et à leurs compétences relationnelles. Il tente de comprendre ces résultats en identifiant les compétences relationnelles qui influencent le déroulement du mentorat entre enseignants, identification qui s'appuie sur le listing des soft skills de Robles (2012) et le « Socle des compétences » de la Fédération Wallonie-Bruxelles (2013). |