Du fait de l’avènement des conflits au Moyen-Orient et des différentes attaques terroristes en Europe, la problématique de la radicalisation et des départs vers des zones de conflit occupent le devant de la scène médiatique et traversent les discours politiques.
Aujourd’hui, un nouveau phénomène émerge en réponse à l’évolution même de ce conflit, car les individus qui ont pu partir en zone de guerre, aujourd’hui, finissent par revenir dans les pays qu’ils ont quittés. On les appelle les « returnees », à savoir, les individus partis en Syrie et en Irak et qui reviennent dans leur pays d’origine.
C’est ce que nous allons étudier dans le cadre de ce mémoire de fin d’année qui s’intéresse plus précisément aux jeunes radicaux qui reviennent des pays en guerre comme la Syrie.
Afin d’aborder au mieux la thématique des « returnees », une première partie de ce mémoire sera consacrée aux différents éléments théoriques nécessaires à la compréhension de ce phénomène. Nous pouvons constater que diverses actions ont déjà été mises en place en Belgique pour faire face aux différentes vagues de retour des « returnees ». Que ce soit sur le plan répressif et légal ou sur le plan préventif et de la réinsertion. Dans cette partie nous aborderons la menace que peut représenter le retour de ces jeunes, les raisons et les conditions de leur retour et les différentes modalités d’actions mises en place. Les pays concernés par les « returnees » font face à certaines inquiétudes d’ordre sécuritaire. Face à ce phénomène, il apparaît indispensable de se questionner sur les stratégies et les dispositifs à adopter afin de répondre le mieux possible à cette problématique.
La seconde section du mémoire est consacrée à la partie expérimentale de ce travail de recherche. Nous nous intéressons à comment sont perçus les « returnees » au sein de notre société. Cette recherche ambitionne d’analyser les représentations des « returnees » auprès d’une population tout-venant. Mais également d’étudier les opinions que les individus possèdent sur les « returnees » et l’impact que peut avoir certains éléments comme : le sexe, la confession religieuse, le statut de parents, le rapport à la Justice, le sentiment d’insécurité ou les opinions sur le processus de radicalisation.
Nous espérons que les résultats soulèveront des questionnements intéressants concernant ces jeunes « returnees » et qu’une meilleure connaissance des représentations de la population et des professionnels pourra permettre de réfléchir à des actions de prise en charge et de prévention pertinente. |