Camille Minder Master thesis
 
Évaluation des substrats cérébraux liés au contrôle phonologique et sémantique : une approche par IRMf 

Supervisor Majerus Steve  
Supervisor Attout Lucie  
Evaluator Bastin Christine
Evaluator Collette Fabienne

    Ces dernières années, les techniques d’exploration par imagerie sont devenues incontournables dans le domaine de la recherche en neurosciences. L’IRMf a l’avantage d’être non-invasive et de mettre en évidence des zones cérébrales en fonctionnement. Bien que les études en imagerie se multiplient, l’investigation des aires cérébrales liées au contrôle langagier chez le sujet sain reste peu connue, particulièrement pour le contrôle phonologique. Le contrôle langagier est la capacité à ne garder que les informations pertinentes en fonction du contexte et à inhiber les autres, parfois proches phonologiquement ou sémantiquement. Le contrôle sémantique permet de sélectionner et manipuler les informations sémantiques adaptées à la situation et le contrôle phonologique permet de sélectionner et manipuler l’information phonologique de manière adéquate. Notre question de recherche est celle-ci : est-ce que les aires cérébrales sous-tendant le contrôle langagier sont distinctes entre le contrôle sémantique (gyrus frontal inférieur partie antérieure) et le contrôle phonologique (gyrus frontal inférieur partie postérieure) ou est-ce qu’il existe des aires communes aux deux contrôles (gyrus frontal inférieur) ? Les résultats obtenus montrent que le contrôle sémantique implique différentes parties du gyrus frontal inférieur, l’antérieure et la postérieure et qu’il n’y a donc pas de région unique dédiée à ce processus comme le défendent les auteurs en faveur d’une distinction entre les deux contrôles. Pour la tâche phonologique, nous n’observons pas l’implication spécifique du gyrus frontal inférieur, ce qui ne nous permet pas de valider entièrement l’hypothèse de processus communs. Néanmoins, il faut garder en tête que la tâche phonologique présente certaines limites. En conclusion, nous pouvons dire que les résultats sont plus en faveur de processus inhibiteurs spécifiques à chaque niveau langagier mais que cette étude a besoin d’être répliquée en améliorant la tâche phonologique pour pouvoir confirmer davantage cette hypothèse. 

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