Amandine Renard Master thesis
 
Acceptabilité en maison de repos : comment les professionnels perçoivent-ils l'idée d'y installer la tablette tactile ? 

Supervisor Adam Stéphane  
Evaluator Gillain Sophie
Evaluator Schmitz Xavier

    Introduction : Il est scientifiquement démontré que la tablette tactile représente une plus-value dans la prise en charge des résidents et contribue, de ce fait et corrélativement, à l'amélioration du quotidien de travail des professionnels qui en ont la charge. Il est également démontré que cette technologie offre une pléthore de possibilités pour enrichir et améliorer le quotidien de ces personnes âgées. Ceci étant, force est de constater que, malgré la validité des arguments théoriques, la tablette tactile ne demeure pas pleinement intégrée dans les maisons de repos. Comment expliquer cet antagonisme entre théorie et pratique ? Objectifs : Il s’agira de questionner les freins et/ou leviers impactant l’attitude des professionnels quant au fait : (1) d’y intégrer cette technologie pour effectuer leurs tâches de travail; (2) de jouer le rôle de « médiateur-pont » (i.e. intention à proposer et à accompagner les résidents dans l’adoption de la tablette). Au delà de ce concept, il s’agit également d’explorer si des différences existent lorsque la médiation est adressée à des résidents présentant la maladie d’Alzheimer débutante. Méthodologie : 23 professionnels ont participé à des entretiens semi-directifs (focus groupes) et 57 à une enquête en ligne; deux méthodologies conjuguées en vue de répondre aux objectifs susmentionnés. Résultats : Les réticences à l’adoption de la tablette par les professionnels pour effectuer les tâches qui leur incombent découleraient davantage d’un manque d'utilité perçue de la tablette, plutôt que d’une perception d'un manque de facilité d’utilisation, de connaissances et/ou de ressources nécessaires à son utilisation. Quant aux freins à la « médiation-pont », citons la perception que les résidents ne seraient pas intéressés et manqueraient de capacités physiques et cognitives pour une utilisation effective de cette technologie. Une autre catégorie de freins porte sur le manque d’utilité perçue et de connaissances relatives aux possibilités offertes par la tablette dans l’amélioration du quotidien des résidents. A ces freins s’ajoutent également ceux liés à l’organisation. Enfin, pour ce qui est des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer débutante, les professionnels ont significativement moins d’intention de jouer ce rôle de médiateur et jugent ces derniers moins capables, physiquement et cognitivement, d’utiliser cette technologie. En outre, cette technologie leur serait moins utile. 

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