Loïc Barsi Master thesis
 
Intérêt des mesures de vitesse de réponse pour l'identification des comportements de simulation de troubles cognitifs 

Supervisor Meulemans Thierry  
Evaluator Willems Sylvie
Evaluator Geurten Marie

    La simulation est un sujet qui prend de plus en plus d’ampleur dans la littérature (Berry & Nelson, 2010), donnant lieu à divers débats. Dans le cadre de ce mémoire, nous nous intéressons surtout aux méthodes de détection des comportements de simulation. Il en existe plusieurs et de nouvelles sont régulièrement imaginées dans le but de combler les limites des précédentes. L’une de ces méthodes, et celle qui nous intéresse particulièrement dans ce travail, est la mesure des temps de réponse. Au vu de la littérature, cette mesure permettrait une bonne détection de la simulation tout en comblant les principales limites des méthodes actuellement utilisées. L’objectif principal de ce mémoire est de concevoir une batterie de tests intégrant la mesure des temps de réponse pour détecter des patients faisant preuve de comportements de simulation. La mesure des temps de réponse est appliquée à trois tâches : la tâche d’alerte phasique de la TAP (Zimmermann & Fimm, 1992), la tâche sémantique du CTIP (Tombaugh et al. 2000) et la tâche de reconnaissance du CVLT (Delis, Freeland, Kramer, & Kaplan, 1988). Cette batterie de tests présente plusieurs avantages. La première est d’être majoritairement composée de tests administrés régulièrement lors d’évaluations cognitives, ce qui permet une économie de temps. La deuxième est d’évaluer la présence de comportements de biais de réponse dans plusieurs domaines cognitifs. Pour réaliser cet objectif, la batterie de tests a été administrée à 20 sujets simulateurs, 20 sujets contrôles et 12 sujets ayant vécu un traumatisme crânien. Une fois combiné à un autre test spécialement conçu pour la détection de la simulation (TOMM ; Tombaugh, 1996), la batterie permet de classer correctement les sujets du groupe des simulateurs et les sujets du groupe de traumatisés crâniens à un taux de 93.75% (sensibilité = 95% ; spécificité = 91.67%). Ces résultats ouvrent différentes pistes pour de futures recherches dont nous discuterons dans ce travail. 

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