Ophélie Guiziou Master thesis
 
Etude des compétences langagières à l'âge préscolaire chez des enfants nés grands prématurés 

Supervisor Desmottes Lise  
Evaluator Martinez Perez Trecy
Evaluator Leroy Sandrine

    Introduction. Les ENGP sont plus à risque de développer des lacunes dans certaines compétences : troubles ou retards du langage, difficultés cognitives ou motrices, troubles de la vue ou de l’audition, etc. (OMS, 2018). Il est donc nécessaire d’utiliser des outils de mesures efficaces et fiables pour détecter le plus tôt possible si l’enfant présente des fragilités. La batterie de tests Bayley-III est actuellement la mesure la plus couramment utilisée pour évaluer le développement précoce en pratique clinique et en recherche (Woods et al., 2014). Enfin, les facteurs biologiques et environnementaux influencent la trajectoire développementale des ENGP. Ainsi, il sera pertinent de s’intéresser aux facteurs de risques et à leurs conséquences sur le profil langagier de l’enfant. Les différents objectifs de notre étude porteront sur : (1) analyser les caractéristiques linguistiques des ENGP à 5 ans, (2) établir si une prédiction est possible entre les compétences langagières à 2 ans puis à 5 ans, (3) déterminer si d’autres difficultés (cognitives et motrices) apparaissent en association avec des fragilités de la sphère langagière, (4) détailler les différents facteurs de risques (médicaux, propres à l’enfant et environnementaux) qui peuvent influencer les performances langagières à 5 ans. Méthodologie. Pour répondre à nos hypothèses, nous avons analysé une base de données qui regroupait les différentes informations nécessaires à nos recherches : résultats des bilans langagiers, cognitifs et moteurs à 2 ans puis à 5 ans, les facteurs environnementaux, médicaux et les facteurs propres à l’enfant. Résultats. En général, les ENGP ne présentent pas de fragilités langagières particulières. Les compétences linguistiques à 2 ans prédisent celles de 5 ans. Les performances cognitives et motrices des ENGP seraient moindres en comparaison avec celles des ENT. Enfin, deux facteurs environnementaux influencent le développement langagier des ENGP à 5 ans : le niveau d’études maternel et le bilinguisme. Conclusion. Cette recherche permet d’acquérir de nouvelles informations quant aux compétences linguistiques des ENGP à 5 ans. Ainsi, des adaptations de l’environnement de l’enfant peuvent alors être mises en place ; l’implication des parents et l’intervention logopédique précoce peuvent se faire dès le plus jeune âge en proposant par exemple de la guidance parentale. 

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