Depuis les prémisses de la théorie de l’attachement avec Bowlby, nombre d’études ont été realisées concernant l’impact de l’attachement sur le développement psycho-social de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte Sroufe et collaborateurs, 1978, 1983, 1989, 1990, 1997, 1999). Ces résultats ont également indiqué que la prise en charge rapide des difficultés d’attachement permettait de réduire cet impact. Si nous nous plongeons dans la littérature scientifique, nous pouvons observer une croissance exponentielle des travaux réalisés sur l’attachement et ce, sur divers domaines de la vie. Cependant, nous observons que ces études s’intéressent depuis peu a l’attachement chez l’enfant d’âge scolaire et encore plus récemment concernant son évaluation (Dwyer, 2005). Parallèlement, certaines études ont mis en évidence que la période d’âge scolaire est une période ayant ses propres caractéristiques et ses spécificités (Barbey-Mintz, 2015 ; Bosmans & Kerns, 2015, Dwyer, 2005 ; Thompson & Raikes, 2005). Il nous apparaît alors plus qu’important que la validité des outils mesurant l’attachement soit également investiguée concernant cette période de la vie. À ce jour, seul l’échelle de sécurité de Kerns (KSS) à été validé sur une population francophone d’enfants d’âge scolaire et pré-adolescents (8-14 ans). Le manque d’outil complémentaire ne permet pas le diagnostic différentiel, il est alors nécessaire de valider d’autres outils mesurant l’attachement chez cette population.
Cette étude s'inscrit dans cette problématique qui est de démontrer si les tests de l’Inventory Parent and Peer Attachment (IPPA) et de la KSS peuvent être utilisés de manière concomitante dans l'évaluation de l'attachement chez les enfants d'âge scolaire francophones, tout en respectant les critères de validation scientifique. Pour ce faire, il fallait alors prouver la validité empirique de l’IPPA.
Dans cette étude, nous avons évalué la validité convergente de ces deux tests, mais également la fidélité de l’IPPA sur cette population. Nous nous sommes également intéressés à savoir si l’âge des répondants pouvait impacter les résultats obtenus à l’IPPA et ainsi altérer l’évaluation.
Nous espérons que les résultats obtenus permettront d’éclairer le praticien quant à l’utilité et l’utilisation de l’IPPA dans l’évaluation de l’attachement chez les enfants de 8 à 12 ans, parallèlement à celle de la KSS. |