La séparation parentale est un phénomène de plus en courant dans notre société. De nombreuses recherches ont contribué à apporter des éléments sur les conséquences de la séparation pour l’enfant. Nous avons tenu à étudier comment l’enfant faisait face à cette transition en le considérant comme un protagoniste actif. Nous nous sommes focalisés sur les stratégies d’adaptation développées par le jeune ainsi que les ressources sur lesquelles il a pu s’appuyer. Nous avions comme objectif d’identifier les changements produits dans l’écosystème du jeune, les ressources et le soutien de son environnement ainsi que les stratégies qu’il a mis en place pour s’adapter à ce changement. Notre second objectif était d’étudier comment interagissaient les réactions du jeune et le soutien de son environnement avec son bien-être quant à l’adaptation d’un événement difficile en lien avec la séparation. Pour ce faire, nous avons interrogé 8 jeunes adultes de 19 à 25 ans ayant vécu la séparation de leurs parents pendant leur enfance ou adolescence. Nous les avons interrogés sur les changements ayant eu lieu dans leur écosystème (individuel, relationnel, lieux de vie) ainsi que sur les ressources sociales présentes et les stratégies qu’ils ont employées. Pour répondre au second objectif, nous avons développé un outil afin d’évaluer les relations entre réactions, soutien et bien-être adaptatif. Les résultats obtenus ont montré que les changements encourus dans l’écosystème du jeune étaient à la fois individuels, relationnels et avec des changements dans ses lieux de vie. Dans la majorité des cas un ou plusieurs déménagements avaient lieu ainsi que des relations plus distantes avec un des parents, la plupart du temps le père. Nous avons pu confirmer l’hypothèse selon laquelle les ressources principales du jeune sont davantage familiales et que le soutien émotionnel est le soutien social rapporté majoritairement par les participants. Nous avons pu confirmer également que les stratégies développées par les jeunes sont généralement centrées sur l’émotion. Notre hypothèse selon laquelle le soutien social augmente le bien-être adaptatif du jeune a pu être confirmée face à des situations difficiles rapportées comme non-contrôlables. |