Cette recherche part du constat qu’il existe un sentiment de solitude chez les personnes âgées en maison de repos mais également que les nouvelles possibilités de contact font leur entrée dans cette catégorie d’âge comme l’utilisation d’internet.
A travers ce mémoire, deux objectifs principaux ont été poursuivis. D’une part, nous avons réalisé un état des lieux du sentiment de solitude des résidents en maison de repos et nous avons testé si ce sentiment de solitude était associé à la fréquence et à la qualité des contacts avec leurs proches signifiants. Nous aurions également aimé analyser si la fréquence et la qualité des contacts avec les proches signifiants avaient évolué depuis l’entrée en maison de repos. D’autre part, en nous appuyant sur la littérature qui explique que l’utilisation de la technologie a le potentiel d’améliorer et de faciliter le contact entre le résident et ses proches (Mickus & Luz, 2002; Hensel et al., 2007; Hine & Arnott, 2002 ; Sar et al., 2012 ; Short et al.. 1976 ; Tsai et al., 2010), nous avons voulu réaliser un état des lieux de l’utilisation de la technologie au sein même de la maison de repos et ainsi étudier l’adhésion des résidents aux moyens de communication virtuels.
Pour conduire cette recherche, nous avons mené des entretiens semi-structurés avec 46 résidents (à l’aide, essentiellement, de questions de type « échelle visuelle analogique » (VAS) et de questions ouvertes) au sein de la maison de repos. Pour être inclus, les résidents devaient avoir au minimum 65 ans, être institutionnalisés depuis minimum 3 mois et maximum 2 ans, et ne pas avoir de démence sévère ou légère.
Nos résultats n’ont pas mis en évidence la présence d’un sentiment de solitude élevé chez les
résidents de maison de repos, mais celui-ci reste tout de même présent. Aucun lien entre le sentiment de solitude et la fréquence et la qualité des contacts avec les proches du résident n’a pu être mis en évidence. Cependant, nos résultats ont montré une différence significative de la qualité et de la fréquence des contacts avec les proches entre avant et maintenant en maison de repos. Pour ce qui est de l’utilisation des moyens de communication virtuels, nos résultats montrent que seulement 15 des résidents interrogés les utilisent et pour les 31 restant, seulement 10 y adhèrent. De nombreux freins sont liés à cette non-adhésion aux technologies de communication. |