Axelle Carré Master thesis
 
Ce sur quoi nous centrons notre attention, influence-t-il le fait de voir la vie en rose ? 

Supervisor Blairy Sylvie  
Evaluator D'argembeau Arnaud
Evaluator Quertemont Etienne

    Dans notre environnement, nous pouvons retrouver des stimuli positifs et négatifs. Les biais attentionnels influencent ce qui retiendra notre attention. Une personne souffrant d’un état dépressif, aurait tendance à se centrer sur les stimuli négatifs et à ignorer les stimuli positifs dans son environnement, en comparaison aux sujets sains (Kellough et al., 2008). Cela correspond à deux biais attentionnels, soit : le « biais de désengagement » et le « biais anhédonique ». Le biais de désengagement signifie une tendance à avoir du mal à désengager son attention d’informations qui seraient congruentes avec son humeur, tandis que le biais anhédonique signifie une tendance à négliger les informations positives (Blairy, 2017 ; Krings et al., 2017). Ces biais concernent le traitement de l’information émotionnel et joueraient un rôle dans le déclenchement ainsi que le maintien de la dépression (De Raedt & Koster, 2010 ; Peckham, McHugh, & Otto, 2010). Dans la littérature certaines études, mais pas toutes, établissent un lien entre les biais attentionnels et la dépression (Krings, Heeren et al., 2020 ; Wisco, Treat, & Hollingworth, 2012). Dans le prolongement de ces résultats, notre étude a également voulu investiguer les liens entre ces biais attentionnels et la satisfaction environnementale. L’objectif de cette étude était d’investiguer les liens entre les biais attentionnels, notre humeur et notre satisfaction environnementale. L’échantillon était constitué de 520 participants tout-venant. Une tâche de sondage spatiale ainsi que plusieurs questionnaires (BDI, STAI et IPS) ont été proposés aux participants. Les résultats de cette étude n’ont pas permis de confirmer nos hypothèses. En effet, ceux-ci ne permettent ni d’établir un lien entre ce sur quoi nous portons nous attention et notre humeur dépressive, ni d’établir un lien entre ce sur quoi nous portons notre attention et notre satisfaction environnementale. En accord avec la littérature, les résultats suggèrent toutefois un lien entre la dépression et l’anxiété et un lien entre la dépression et la satisfaction environnementale. Nous avons émis plusieurs limites concernant cette étude et donné des suggestions pour des études futures. Il serait intéressant que les prochaines études en tiennent compte et continuent les recherches, notamment parce que sur le long terme, mieux comprendre ces liens permettra d’améliorer les interventions proposées aux personnes présentant une humeur dépressive. 

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