La place des femmes a beaucoup évolué dans nos sociétés. Grâce aux luttes féministes, de nombreuses avancées en matière de droit du travail, du droit de vote ou du droit à disposer de son corps ont permis aux femmes de s'émanciper peu à peu. Malgré tout, il apparait que leur place dans l’espace public n’est pas encore assurée. En effet, de nombreuses études soulignent les inégalités d’accès des lieux publics en fonction du genre. Les femmes semblent moins présentes, cherchent à éviter certains lieux ou à se concentrer dans d’autres. Dans ce travail de mémoire, nous nous intéressons à la question du genre et de son impact sur la fréquentation des espaces verts. Il semblerait que le territoire possède des caractéristiques que l’on peut qualifier de « genrées », qui conditionneraient les déplacements des individus en fonction de leur sexe. Ce « genre du territoire » pourrait avoir un impact sur les émotions que ressentent les individus lorsqu’ils se rendent dans certains lieux. Cela les conduirait à les fréquenter ou non. Pour vérifier cela, nous avons créé un indice du genre du territoire basé sur les déclarations des participants de cette étude. Cet indice fut comparé aux émotions ressenties dans les espaces verts afin d’en observer l’impact sur la fréquentation de ces lieux. Le sexe des participants fut également pris en compte. Notre hypothèse était que le genre du territoire induirait des émotions différentes en fonction du sexe des participants et que cela aurait des conséquences sur leur fréquentation des espaces verts.
Nos résultats ne valident pas l’indice que nous avons créé mais montrent que les émotions ressenties varient en fonction du sexe des participants et qu’elles influencent la fréquentation. Hommes et femmes ne percevraient donc pas les espaces verts de la même façon et cela aurait des conséquences sur la fréquentation de ces lieux. |