Cette étude exploratoire, comme son nom l’indique a pour objectif de comprendre comment des élèves en difficultés d’apprentissage parviendront à étoffer leur répertoire de stratégies d’apprentissage au travers d’une intervention métacognitive. Bosson, Hessels et Schattler (2009) distinguent principalement les élèves efficaces et inefficaces dans leur comportement stratégique face à l’apprentissage. Les élèves en difficultés sont souvent qualifiés « d’apprenants passifs », ils ne parviennent souvent pas à s’organiser, à contrôler leur travail et ainsi à s’autoréguler. Le champ de la métacognition est par conséquent, un des thèmes capitaux de cette recherche. La plupart du temps, ces élèves n’ont principalement pas conscience des stratégies qu’ils mettent en place lorsqu’ils retrouvent face à des tâches, souvent complexes. Ils rencontrent énormément de difficultés dans leur capacité à ajuster leurs stratégies d’apprentissage quand ils se rendent compte qu’elles sont inefficaces. C’est pour cela que le cœur de cette étude est consacré à une intervention métacognitive. Elle a justement pour but de rendre les élèves davantage métacognitifs, et dès lors, les aider dans leurs démarches. Cette intervention est assez intéressante puisqu’elle fait appel à des tâches non scolaires, tirées d’un programme spécifique, appelé DELF (Büchel & Büchel, 1995), créé pour des élèves en difficultés. Il va permettre aux élèves de développer des stratégies d’apprentissage dans un contexte hors scolaire. Il s’agit d’activités créées pour permettre aux élèves de prendre du recul sur la dimension scolaire et ainsi, leur faire prendre conscience qu’il est tout à fait possible de développer des stratégies d’apprentissage, transférables ensuite dans des exercices, plus scolaires, comme une compréhension à la lecture. |