Lara Hermans Master thesis
 
Consommation chez les adolescentes : Qu'en est-il des adolescents institutionnalisés ? 

Supervisor Glowacz Fabienne  
Evaluator Chartier Stéphanie
Evaluator Spitz Jacqueline

    La consommation est un domaine extrêmement large. Notre recherche est donc loin d’être exhaustive. Nous avons décidé de nous consacrer à la consommation chez les adolescents et plus particulièrement chez les adolescentes. Même si les études et recherches augmentent chez les jeunes filles consommatrices, elles restent toutefois limitées. En outre, les trois substances psychoactives les plus consommées chez les jeunes à l’heure actuelle sont l’alcool, le tabac et le cannabis. Les adolescents consomment ces produits pour différentes raisons : se définir une identité, chercher un plaisir facile (Hunt & al., 2007 ; Moffat & al., 2009), explorer leurs limites (Hunt & al, 2007 ; Moffat & al., 2009), chercher un besoin d’évasion, une détente (Grégoire & Mathys, 2018), chercher une solution à leurs problèmes (Picherot, 2014) et s’intégrer dans un groupe de pairs (Varescon, 2005 cité par Scroccaro, 2017). Ils consomment également selon différents modes de consommation (consommation récréative, binge drinking, poly-consommation). Une minorité d’entre eux poursuivent cette trajectoire de consommation. Différents facteurs nous permettent de comprendre l’engagement du jeune dans ces trajectoires. Parmi ceux-ci, nous relevons des antécédents familiaux de troubles liés à la consommation de substances (Cservenka, 2016), un système familial défaillant, des comportements délinquants des parents (Leung & al., 2014 ; El Khoury, 2016), une affiliation à des pairs déviants (Melkman, 2015), des difficultés dans le parcours scolaire (Picherot, 2014 ; Grégoire & Mathys, 2018), une consommation précoce (Picherot, 2014), la recherche de sensations (Mmorel & Couteron, 2008 ; Bréjard & al., 2012 ; Hansenne, 2015), des troubles psychologiques (Dennis & al., 2002 ; Libby & al., 2005 ; Greenfield & al., 2007 ; Ashatari & al., 2011 ; Taylor, 2011 ; Picherot, 2014) et des trajectoires délinquantes (Glowacz & Born, 2017). Nous avons relevé des associations entre les troubles liés à la consommation, les multiples traumatismes, les trajectoires délinquantes et le placement en institution. Les jeunes placés présentent un profil spécifique. En effet, ils cumulent de multiples fractures au cours de leur histoire de vie. Même si des stratégies d’intervention telles que la thérapie familiale (van Wel & al., 2016), la thérapie de groupe (Gray & Squeglia, 2018) et la thérapie en milieu sauvage (Harper & al., 2019) existent, d’autres études sont indispensables afin d’explorer un maximum les méthodes d’intervention et de prévention pour les jeunes consommateurs et les jeunes institutionnalisés. 

Back to list...