Sara Lebon Master thesis
 
« Étude de l’automatisation progressive de la compréhension des quantités véhiculées par les doigts et les mots-nombres chez les enfants âgés entre 2,5 et 5 ans 

Supervisor Rousselle Laurence  
Evaluator Libioul Valérie
Evaluator Geurten Marie

    Dans la société actuelle, les nombres, au vu de leur omniprésence, ont une importance fondamentale. Pour pouvoir s’épanouir et être autonome en communauté, il est primordial de pouvoir traiter précisément ces nombres. Pour y arriver, l’enfant, durant son développement, passe par plusieurs étapes. Parmi celles-ci, nous pouvons relever l’utilisation des doigts. Cette étude a pour objectif d’analyser l’implication des doigts chez l’enfant d’âge préscolaire. À savoir, si les doigts servent juste de façon fonctionnelle (aide au dénombrement) ou bien s’ils sont également impliqués dans le traitement automatique des quantités. Ils seraient, dès lors, un élément important pour le développement numérique. Par conséquent, nous nous posons la question de recherche suivante : « Existe-t-il un traitement automatisé des configurations digitales chez les enfants d’âge préscolaire ? Ce traitement automatique est-il dépendant du stade auquel se situe l’enfant dans son développement numérique et/ou de son niveau scolaire? Quels facteurs influencent cette automatisation ? » Pour tenter d’y répondre, nous avons administré 3 tâches différentes à 82 enfants fréquentant une 2e ou une 3e année maternelle. La première, la litanie, nous permet d’explorer la connaissance de la chaîne numérique chez l’enfant. La deuxième, « Donne-moi », conçue par Wynn en 1992, nous aide à situer l’enfant par rapport à son niveau de développement du cardinal et la dernière, la tâche informatisée, nous permet d’observer le traitement automatique des configurations digitales par le biais de deux effets : congruence et distance. Les résultats obtenus ne nous permettent pas de confirmer l’existence d’un traitement automatique des configurations des doigts au sein de notre population. Les effets de congruence et de distance recherchés n’ont pas été retrouvés. Quels que soient le niveau scolaire (2e ou 3e année maternelle) ou les préférences de stimuli de l’enfant (verbal, digital, neutre), aucune interférence des configurations digitales n’est observée. Toutefois, les enfants présentant un niveau de cardinalité moins élevé semblent tirer profit des configurations digitales alors que ces dernières n’interfèrent pas avec les performances des enfants dont le niveau de développement du cardinal est plus élevé. 

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