Depuis le milieu des années 2000, les institutions occidentales déploient d’importants efforts afin de valoriser les résultats de la recherche en éducation et de les mettre au service de l’action publique (Quéré, 2019). L’étude initiée par les membres du consortium Français-Latin y contribue notamment. Elle a offert aux enseignants la possibilité de se former à mettre en œuvre les ateliers d’écriture Calkins. Il s’agit d’un dispositif pédagogique qui exploite les multiples recommandations concernant l’entrée dans le monde de l’écrit des jeunes enfants (André, Dumont, Libion, Dachet, & Schillings, 2019).
Ce mémoire s’intéresse au vécu des enseignants de 3e maternelle qui ont pris part à cette étude du consortium. Il questionne la manière dont l’expérience et les ressentis des instituteurs ont conduit à la pérennisation ou à l’abandon du dispositif des ateliers d’écriture Calkins.
La méthode employée dans le cadre de la présente recherche se veut résolument qualitative. Elle se situe dans la lignée de l’analyse par théorisation ancrée (grounded theory method, GTM). Accéder au vécu de trois enseignantes, dans le cadre d’entretiens semi-directifs, et l’analyser par codages ouvert, axial et sélectif permet de comprendre ce qu’il se joue chez elles.
Cette compréhension a abouti à la présentation d’une conceptualisation schématisée levant le voile sur le processus d’apprentissage au sein duquel les institutrices ont cheminé.
Finalement, les résultats obtenus ont débouché sur la formulation de pistes de réflexion et de recommandations. Celles-ci sont utiles à toutes les personnes mues par la volonté de former et/ou d’accompagner les instituteurs à implémenter les ateliers d’écriture Calkins tout en respectant la qualité du dispositif pensé par les experts. |