Caroline Adé Master thesis
 
Impact des émotions positives sur les mécanismes cognitifs impliqués dans le développement et le maintien des idées de grandeur : une revue de question avec proposition de méthodologies 

Supervisor Laroi Frank  
Evaluator Boulanger Marie
Evaluator Levaux Marie-Noëlle

    Les idées de grandeur sont définies comme une « idée délirante qui implique, de la part du sujet, un sentiment exagéré de son importance, de son pouvoir, de son savoir, de son identité ou de ses relations privilégiées avec Dieu ou une autre personne célèbre » (https://dictionary.apa.org/). On les retrouve chez 45 à 78% des personnes avec un trouble bipolaire (Smith et al., 2017) et chez 25 à 50% des patients avec un trouble schizophrénique (Stompe et al., 2006). Malgré cette prévalence élevée, la littérature scientifique sur le sujet reste très pauvre. En effet, il existe très peu d’études concernant la formation et le maintien de ces idées. L’objectif de ce mémoire est double. Le premier est d’explorer les soubassements cognitifs et émotionnels des idées de grandeurs sur base du modèle cognitif proposé par Knowles et al. (2011). Ce modèle postule que les idées de grandeurs se développeraient et se maintiendraient à cause d’une interaction entre différents facteurs, dont le style attributionnel, le bais de saut aux conclusions, le rang social perçu, le niveau d’émotions positives et la régulation de ces émotions. Cependant, ces différents facteurs n’ont jamais été simultanément évalués dans une même étude. Le second objectif est d’explorer la nature dynamique des idées de grandeur, en particulier son lien avec les idées de persécution à travers le temps. En effet, ces deux types d’idée délirante sont généralement observés ensemble (Raune et al., 2006). Afin de mener à bien ces objectifs, nous détaillons dans ce mémoire une revue de question. Afin de répondre aux hypothèses actuelles, nous proposons deux méthodologies : l’une est transversale, qui a pour but d’explorer les mécanismes cognitifs sous-jacents aux idées de grandeur ainsi que l’impact des émotions positives sur ceux-ci. La seconde est une méthodologie longitudinale qui a pour but d’investiguer les variations potentielles entre les idées de grandeur et les idées de persécution à travers le temps. Dans la dernière partie du mémoire, nous discutons des hypothèses et des limites méthodologiques, ainsi que de leurs possibles implications pour la recherche et pour la clinique. 

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