Florence Bastings Master thesis
 
Exploration des capacités de généralisation et de catégorisation sémantique chez les enfants présentant des troubles développementaux du langage 

Supervisor Maillart Christelle  
Evaluator Comblain Annick
Evaluator Bouffier Marion

    À l’heure actuelle, il demeure encore des questions concernant les mécanismes déficitaires sous-jacents aux difficultés d’apprentissage du langage rencontrées par les enfants avec un trouble développemental du langage (TDL). Obeid et ses collègues (Obeid et al., 2016) tentent d’expliquer les processus altérés rendant compte de ces difficultés, mais leurs investigations sont insuffisantes pour mettre en lumière l’ensemble des troubles observés. Depuis quelques années, les chercheurs s’intéressent aux théories bayésiennes des apprentissages. Ces théories postulent que le développement cognitif et les apprentissages sont modulés par la réalisation constante d’inférences statistiques par l’individu (Perfors et al., 2011). Celui-ci est capable d’intégrer des données issues de l’environnement à ses connaissances internes pour effectuer des prédictions sur l’environnement (Xu & Tenenbaum, 2007). L’intérêt porté à ces théories est soutenu par le fait que l’enfant possède des aptitudes statistiques précoces lui permettant de réaliser des inférences sur le monde (Denison et al., 2012). Cependant, ces théories demeurent peu étudiées dans le domaine du langage et il existe actuellement peu de données qui s’intéressent à ce processus chez les enfants présentant un TDL. La présente recherche propose d’explorer les capacités des enfants avec un TDL (âgés entre 5 et 9 ans) à étendre un nouveau mot (étude 1) ou une nouvelle catégorie (étude 2) à de nouveaux exemples, suite à la présentation d’un exemplaire ou trois exemplaires de ce nouvel item. Le matériel proposé au sein des tâches est soit familier, soit non familier. La première étude examine l’extension sur la base d’un traitement implicite des stimuli, tandis que la seconde envisage l’extension sur la base d’un traitement explicite. La première se penche également sur l’organisation taxonomique des catégories en proposant des exemples appartenant à trois niveaux : niveau infra-ordonné, niveau de base et niveau supra-ordonné. La crise sanitaire (Covid-19) à laquelle nous avons été confronté durant la réalisation de cette recherche a malheureusement entravé la récolte de données. Néanmoins, nous présenterons quelques résultats obtenus auprès d’enfants tout-venant, à l’issue d’un prétest de notre première expérience. La seconde expérience sera, quant à elle, abordée d’un point de vue théorique uniquement. 

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