Le but de cette revue de question était de mieux comprendre les tenants et aboutissants de l’évaluation de l’aptitude décisionnelle en contexte médical, et plus spécifiquement auprès des personnes âgées.
De fait, il s’avère que le nombre de personnes âgées n’a fait qu’accroitre au cours de ces dernières décennies et ipso facto, la prévalence de problèmes de santé reliés à l’âge également. Les sujets âgés sont donc fréquemment amenés à prendre des décisions en ce qui concerne un traitement ou une intervention chirurgicale.
Néanmoins, certaines personnes âgées entrent dans un processus de vieillissement pathologique et sont susceptibles de ne plus être aptes à faire des choix. C’est pourquoi différents outils ont été créés afin d’évaluer les capacités décisionnelles et juger s’ils sont encore en mesure de participer aux discussions qui concernent leur traitement et leur projet de soins.
Or, il n’existe aucun outil francophone validé, à notre connaissance, qui permet une telle évaluation. Effectivement, en Belgique seul le bilan neuropsychologique standard est utilisé. Toutefois, selon la littérature, il apparait que cela ne suffit pas puisque les tests ne sont pas assez spécifiques. Il convient toutefois de souligner qu’il existe bien une corrélation entre une altération des fonctions cognitives (mnésiques et exécutives) et une altération de l’aptitude décisionnelle.
Aux Etats-Unis, les outils plus exploités auprès de la population âgée sont le MacCAT-T, le CCTI et le HCAI. Tous trois sont de bons outils métriques même si le MacCAT-T, qui évalue une situation clinique réelle et non hypothétique, pourrait avoir l’avantage sur les deux autres instruments. Remarquons qu’une évaluation de l’aptitude décisionnelle complète l’avis du clinicien mais ne le remplace pas.
Ce mémoire offre différentes pistes pour une éventuelle recherche pratique future. |