Introduction. Ces quelques dernières années, l'efficacité de l'activation comportementale dans la prise en charge de la dépression a été démontrée à plusieurs reprises. Nous savons à l'heure actuelle que le fait de s'engager dans des activités, d'être actif, peut améliorer l'humeur. Récemment, certaines études se sont attelées à spécifier les différents types d'activités, pour tenter d'observer s'ils provoquent tous ce même effet. En suivant cette ligne de conduite, cette présente étude vise à explorer l'impact de la nature d'une activité sur notre humeur et sur différents processus psychologiques. Méthodologie. Vingt participants ont accepté de réaliser un relevé de toutes leurs activités durant quatre jours, et de répondre à plusieurs questionnaires mesurant la sévérité de la symptomatologie dépressive (CES-D) et l'ambivalence dans l'expression émotionnelle (AEQ). Résultats. Plusieurs types d'analyses statistiques non-paramétriques ont été utilisés pour tester les hypothèses principales. Les résultats montrent un lien marqué entre l'humeur et le nombre d'activités sociales dans lesquelles nous nous sommes engagés. Des différences au niveau de la satisfaction, du sentiment d'appartenance et de l'humeur entre différents types d'activités ont été démontrées significativement. L'ambivalence dans l'expression émotionnelle ne semble pas jouer un rôle dans les liens qu'entretiennent l'humeur et les activités. Conclusion. La nature de l'activité semblerait être un facteur à prendre en compte dans la pratique de l'activation comportementale. |