Odile Denis Master thesis
 
L'impact de l’exposition pré- et/ou postnatale à des taux variables de perturbateurs endocriniens présumés sur le développement cognitif et/ou comportemental dans l’enfance : synthèse méthodique de la littérature 

Supervisor Rousselle Laurence  
Evaluator Maillart Christelle
Evaluator Durieux Nancy

    Les perturbateurs endocriniens sont présents dans tous les aliments que nous mangeons, les objets que nous touchons et dans l’air que nous respirons. Initialement, ces composés ont été volontairement intégrés pour améliorer la condition de vie humaine. Cependant, actuellement, ils représentent un problème majeur de santé publique car ils sont suspectés d’engendrer différents problèmes de croissance et de développement irréversibles (Schug et al., 2015). Au cours des dernières décennies, des études se sont intéressées au possible impact d’une exposition aux perturbateurs endocriniens sur le développement cognitif et comportemental. Ces études, menées à travers le monde, n’offrent pas de résultats consistants (Dufour et al., 2018). De plus, peu de chercheurs se sont consacrés à la mise en commun de ces résultats. L’objectif de ce mémoire était de rassembler et synthétiser les données scientifiques de la littérature concernant le possible impact des perturbateurs endocriniens et plus précisément des pesticides organochlorés et des perfluorocarbures, sur le développement cognitif et comportemental dans l’enfance. D’un point de vue méthodologique, deux bases de données ont été interrogées en mai 2020 afin de conduire une revue systématique de la littérature. Les références bibliographiques générées par Medline et PsycInfo ont été triées en plusieurs phases. La qualité méthodologique des articles conservés a ensuite été évaluée grâce à l’échelle « Quality Assessment Tool for Observational Cohort and Cross-Sectional Studies », crée par les NIH (National Institutes of Health, 2019). Parmi les 1164 références éligibles, 47 articles répondaient aux critères d’éligibilité. Ceux-ci ont été répartis entre deux étudiantes. De plus, 6 références ont été ajoutées suite à une recherche manuelle. Au total, 33 études ont été analysées dans la présente revue. La synthèse des résultats de ces études ne permet pas de prouver l’existence d’un lien consistant entre l’exposition aux perfluorocarbures ou aux pesticides organochlorés et le développement cognitif et/ou comportemental d’enfants âgés de 0 à 18 ans. Les biais inhérents aux différentes études et le l'hétérogénéité méthodologique dont elles font preuve pourraient être à l’origine de ce manque de cohérence. Dans le futur, de nouvelles études similaires à celles déjà publiées gagneraient à être réalisées dans l’optique de dégager une tendance au sein des résultats. 

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