Contexte : Dans le but de pallier les différences interindividuelles que l’on peut souvent retrouver en mathématiques chez les enfants en première année de primaire, de nombreux programmes d’entraînements en milieu scolaire ont été mis en place. Cependant, compte tenu des résultats hétérogènes que l’on retrouve dans la littérature, il est difficile de savoir quel serait, finalement, le meilleur prototype d’intervention à mettre en place pour que celle-ci soit la plus efficace possible. Le but de ce mémoire est donc de rassembler toutes les études d’intervention en milieu scolaire chez les enfants de maternelle tout-venant et toutes celles traitant du domaine numérique dans la littérature afin, idéalement, de pouvoir aiguiller les prochains auteurs dans la mise en place d’un programme de ce genre et ainsi d’en garantir une meilleure efficacité.
Méthodologie : Cette recherche prend la forme d’une revue de type systématique, suivant une méthodologie rigoureuse propre à ce type de référence. Une stratégie de recherche a donc été appliquée à deux bases de données, après avoir été longuement discutée, pour obtenir un maximum de 500 références (critères mis en place pour la réalisation d’un mémoire à la FPLSE). Après deux phases de triage, au regard des nombreux critères d’éligibilité établis, 19 références ont pu être analysées et interprétées pour répondre à notre question de recherche.
Résultats et discussion : Sur les 19 études sélectionnées, 14 ont montré un effet significatif de l’intervention. Ainsi, l’analyse qualitative des résultats semble montrer une meilleure efficacité des programmes d’entraînement lorsqu’il s’agit du professeur de la classe, préalablement entraîné, qui l’administre à un petit groupe d’enfants (entre 3 et 10 élèves). Avec cela, les sessions d’entraînement devraient s’étaler sur une période d’au moins un mois, à raison de 3 fois par semaines durant 30 minutes minimum par jour. L’interprétation de cette analyse qualitative a également été menée de manière plus étendue en croisant les caractéristiques de l’intervention avec celles de la population et les compétences du nombre. Pour que l’intervention soit profitable au transfert des apprentissages, il serait nécessaire d’adapter le programme en fonction de l’âge de l’échantillon et selon certains concepts numériques qui seraient plus sensibles à certaines procédures. Aussi, nous avons croisé les caractéristiques de la population et les compétences du nombres évaluées. Les résultats montrent qu’il serait davantage bénéfique, pour le transfert des apprentissages, d’adapter les compétences évaluées selon le développement cognitif et mathématiques de l’enfant. Les résultats concernant les études non significatives ont également été interprétées et vont dans le sens de nos hypothèses. Tous ces résultats ont ensuite été discutés et comparés avec la littérature et, enfin, les limites ont été abordées au regard de la présente recherche et des études sélectionnées. |