Marie Salacroup Master thesis
 
Explorations des caractéristiques distinctives de l'apraxie de la parole et de la dysarthrie dans le cadre du diagnostic différentiel 

Supervisor Majerus Steve  
Evaluator Morsomme Dominique
Evaluator Bêchet Sophie

    La parole est un acte moteur extrêmement complexe qui permet la réalisation concrète du langage. Les troubles moteurs de la parole résultent de troubles neurologiques qui vont affecter la planification, la programmation, le contrôle où l’exécution du geste moteur de la parole (Dufy, 2020). Une atteinte de la programmation et de la planification entraîne une apraxie de la parole alors qu’une atteinte de l’exécution du geste moteur entraîne une dysarthrie. Dans la pratique clinique, les praticiens sont confrontés à des contraintes de temps, de productivité et de moyens qui compliquent l’exercice de leur pratique professionnelle. A cela s’ajoutent les interrogations amenées par le manque de données scientifiques qui permettraient de guider leurs choix (Knollman-Porter, 2008) Actuellement, le diagnostic différentiel de l’apraxie de la parole et de la dysarthrie s’avère complexe. Bien que ces deux pathologies soient sous-tendues par des mécanismes de parole différents (planification/programmation vs exécution) celles-ci se recouvrent en de nombreux points et présentent des altérations similaires. L’objectif de ce mémoire était de faire une recherche approfondie des données présentes dans la littérature afin de déterminer les critères pertinents pour l’évaluation de l’apraxie de la parole. Il s’agit de présenter les caractéristiques qui distinguent ces deux troubles ainsi que les méthodes d’évaluation existantes. Les recherches menées ont permis d’établir un profil d’erreurs relativement précis et caractéristique de l’AOS et de la dysarthrie. Des pistes concrètes à mettre en place dans la pratique clinique ont pu être proposées. Une évaluation distinctive et précise des troubles de la parole est cruciale pour permettre une prise en charge adaptée ; un traitement n’est efficace que s’il permet de cibler les déficits de manière précise (Roy et al., 2001) 

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