Camille Berthet Master thesis
 
Si mon genre était conté: récit de vie, soutien familial et parcours thérapeutique des jeunes transgenres en lien avec le coming-out 

Supervisor Scali Thérèse  
Evaluator Gavray Claire
Evaluator De Brogniez Maxime

    L’objectif de cette recherche peut être appréhendé dans une double visée. En effet, il s’agit non seulement de faire avancer la recherche ainsi que les connaissances scientifiques sur la diversité transgenre d’un point de vue systémique, en lien avec les dynamiques familiales - et plus spécifiquement encore le soutien familial dans l’entourage proche du jeune transgenre - mais aussi de nous intéresser aux interventions thérapeutiques existantes. Autrement dit, il s’agit de sensibiliser à cette thématique mais aussi de voir au niveau thérapeutique, quelles pourraient être les pistes quant à un accompagnement de ces personnes et de leurs demandes et ce, uniquement dans une perspective de recherche et non à des fins de thérapie. De cette manière, ce travail sous-tend trois grandes questions de recherche que sont premièrement l’analyse du récit de vie du jeune transgenre avec une sous-question de recherche qui est celle de son processus de coming-out ainsi que son vécu personnel ; deuxièmement l’analyse du niveau de soutien familial et de son impact sur le bien être du jeune et enfin, troisièmement l’analyse du parcours thérapeutique. D'après nos différentes lectures et références théoriques, nous retenons trois questionnements qui pourraient d’ailleurs être formulés en qualité d’hypothèses principales étant donné qu'elles se concentrent non seulement sur le jeune, sur l’entourage proche que sont les parents mais aussi sur les thérapies. De fait, elles nous intéressent tout particulièrement au niveau de ce travail tout en sachant qu’elles peuvent être affinées par la suite. La première supposerait que chez le jeune, une famille et des parents soutenants mais aussi des interactions familiales positives et collaboratives durant son processus de coming-out contribueraient à son bien-être et constitueraient également des pistes thérapeutiques essentielles à prendre en compte. En effet, selon différentes études, le niveau de détresse psychologique serait moins élevé chez les jeunes trans* recevant le soutien de leurs parents que chez ceux qui n'en bénéficient pas1 (Travers et al. 2012 ; Schneider. 2013). La seconde supposerait que chez les parents, le processus d'acceptation du coming-out peut être une étape longue et difficile pour eux avec notamment un vécu qui n'est pas sans difficultés comme par exemple, un période plus ou moins longue de choc au moment de l'annonce. Autrement dit, l'annonce serait une source de stress importante chez le parent. Néanmoins, certaines études ajoutent que le désir de protéger leur enfant de la stigmatisation serait plus fort et elles décrivent en général un fort soutien de la part des parents envers leur jeune. Enfin, la troisième hypothèse supposerait que certaines interventions psychologiques et thérapeutiques (dans l'article que nous avons cité, on nous parle surtout des approches trans-affirmatives basées sur une exploration ouverte de l’identité de genre chez l’enfant et l’affirmation de cette dernière ; avec pour objectif d’acquérir une perception positive de l’identité transgenre mais il serait intéressant de voir si d'autres interventions favorisent justement un accompagnement positif et bénéfique au jeune dans le lien parents-enfant) permettraient de soutenir le lien parents-enfant lors de ce processus ainsi que l'acceptation du jeune et de son système familial. 

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