Le présent mémoire aborde la question de l’enseignement des compétences socio- émotionnelles. Ces compétences ont longtemps été opposées aux compétences cognitives, elles étaient appelées non cognitives (Gutman & Schoon, 2013). Ce terme leur donnait ainsi une connotation péjorative et les dévalorisait. Il s’avère néanmoins que plusieurs recherches ont permis de relever l’importance d’enseigner les compétences socio-émotionnelles dès le plus jeune âge (Taylor et Orlick, 2004 ; Durlak et al., 2011 ; O’Conner et al., 2017).
L’enseignement des compétences socio-émotionnelles est apparu comme étant primordial pour le bien-être des enfants. Concrètement, cet enseignement peut favoriser la régulation émotionnelle et ainsi encourager l’apparition d’émotions positives (Quoidbach et al., 2015). En outre, selon O’Conner et al. (2017), cet enseignement influence les comportements sociaux et scolaires. Dès lors, de nombreux systèmes éducatifs intègrent ces compétences à leur programme d’enseignement (OCDE, 2016).
En ce qui concerne les méthodes d’enseignement, plusieurs programmes socio-émotionnels ont été édités. En considérant les critères de qualité des programmes socio-émotionnels décrits par Jones et al. (2017), nous en avons ciblé un appelé MindUp. Ainsi, l’objectif de ce présent travail est de s’interroger quant à l’acceptabilité du programme pour l’enseignement des compétences sociales et affectives dans l’enseignement maternel en Fédération Wallonie-Bruxelles. L’étude s’inscrit dans une démarche qualitative. |