Les maladies respiratoires, troisième cause de mortalité en Belgique, s’accompagnent souvent de troubles anxiodépressifs et de difficultés de gestion émotionnelle. Les symptômes de ces maladies altèrent le quotidien et le bien-être des patients qui en sont atteints. La réalité virtuelle, comme outil de relaxation, a déjà montré sont efficacité dans la prise en charge de troubles anxieux et dépressifs ainsi que dans la gestion du stress. Bien que les effets de la réalité virtuelle aient déjà été étudiés chez ces patients, les études portaient plus spécialement sur la revalidation pulmonaire et peu s’intéressaient à l’utilisation de la réalité virtuelle comme un outil à but psychothérapeutique.
Cette étude a pour objectif de mettre en avant les difficultés psychologiques rencontrées par les patients hospitalisés en pneumologie. Elle vise ensuite à évaluer les effets de la réalité virtuelle sur les traits émotionnels des patients. Enfin, elle cherche à observer les effets de la réalité virtuelle sur l’état émotionnel et les mesures physiologiques des patients à un instant t.
14 patients hospitalisés en pneumologie ou revalidation pneumologique pour diverses pathologies respiratoires ont été recrutés pour cette étude. Après avoir répondu à un ensemble de questionnaires évaluant leurs traits émotionnels, les participants ont pu réaliser un nombre x d’immersions en réalité virtuelle. Les environnements virtuels utilisés représentaient des environnements naturels propices à la relaxation. Des mesures ont été effectuées avant et après chaque session de réalité virtuelle afin d’évaluer l’état émotionnel et les paramètres physiologiques des patients. À la fin du protocole, les questionnaires évaluant les traits émotionnels ont été complétés une seconde fois.
Les résultats mettent en évidence que la réalité virtuelle semble améliorer l’état émotionnel des patients à un instant t. Ils montrent qu’après une session en réalité virtuelle les patients sont moins anxieux, tendus, fatigués, ils ressentent moins de douleurs et se sentent plus relaxés. Certains paramètres physiologiques se sont également améliorés. Les traits émotionnels des patients s’est également vu être amélioré. Cependant, les nombreuses limites de cette étude ne nous permettent pas de dire que ces résultats soient uniquement liés aux effets de la réalité virtuelle. Le retour clinique des patients et leur satisfaction sont toutefois encourageants et nous poussent à effectuer de futures recherches sur ce sujet. Il serait notamment intéressant de comparer les résultats obtenus à d’autres stratégies psychothérapeutiques ou d’évaluer les effets de la réalité virtuelle de façon plus précise et à plus long terme. |