Mémoire de Emma-Lena Maranzana
 
L'influence de la familiarité, de l'orientation à la dominance sociale et l'impact de l'isolement social sur la perception des visages caucasiens 

Promoteur Dardenne Benoît  
Lecteur Dehon Hedwige
Lecteur Delhaye Emma

    Introduction : Tous les visages sont constitués de la même manière, ils ont tous deux yeux, une bouche et un nez mais pourtant chacun d’entre eux est unique. Ils sont accessibles à tous et représentent une source extrêmement riche d’informations sociales. Ces informations que nous percevons du visage d’une personne déterminent notre comportement futur. De nombreux critères influencent cette perception, notamment la familiarité d’un visage. Cette étude permet d’apporter des contributions à propos de la perception des visages selon un degré de familiarité (peu familier, très familier et moyennement familier) dans une condition « manipulée » et dans une condition « naturelle ». La condition de familiarité manipulée correspond à l’exposition répétée de visages inconnus au départ tandis que la condition de familiarité naturelle prend en compte la familiarité des visages célèbres. Ce mémoire étudie également l’influence, sur la perception, de deux caractéristiques propres à l’individu qui sont : 1) l’impact de la crise de la Covid-19 et 2) le rapport à l’inégalité basée sur les groupes sociaux. Matériel et méthode : Afin d’évaluer les deux types de familiarité, nous avons réalisé deux expériences. Au total, 126 participants tout-venants âgés entre 18 et 72 ans ont répondu à un des deux questionnaires en ligne (un questionnaire par expérience). Ils ont été recrutés à partir de différents réseaux sociaux. Dans un premier temps, les sujets ont répondu à l’échelle sur l’orientation à la dominance sociale. Ensuite, il leur a été demandé de juger différents visages selon les 5 dimensions suivantes : la chaleur, la dominance, la confiance, la compétence et l’attractivité. Enfin, l’impact subjectif du confinement et de l’isolement social a été mesuré. Uniquement en condition « manipulée », les participants ont été exposés à une vidéo présentant certains visages 2 fois et d’autres 12 fois avant d’accéder à la partie du jugement. Résultats et conclusion : Les résultats ont montré que lors d’une exposition répétée à un stimulus, plus nous sommes exposés à un visage, plus nous l’apprécions et l’évaluons comme étant plus dominant et plus digne de confiance. Dans le cadre de la familiarité naturelle, nous observons que les visages perçus comme étant très familiers sont plus appréciés et jugés plus dominants et plus compétents que les visages perçus très peu familiers. Concernant l’impact de la situation du Covid-19, nos données soutiennent difficilement l’hypothèse d’une influence négative sur le jugement d’un visage. Enfin, les résultats écartent la possibilité d’une relation entre la tendance à légitimer les inégalités sociales et le jugement positif des personnes célèbres. 

Retour à la liste...